Angoisses et soulagements

J'écris de moins en moins régulièrement, mais bon, pour une fois que j'ai une relation qui a de grandes chances d'avoir de l'avenir, enfin j'éspère (et je crois qu'on est deux). En plus, quand j'avais voulu poster un compte rendu vite fait de mon jugement, mon PC qui avait lamentablement plantée m'avait suffisamment foutu la haine, pour me passer l'envie de retaper mon message plus tard.

Pour ce qui est du jugement, ça a été plutôt sans surprise de ma part, ce qui n'a pas été le cas de S., qu'on a pas autorisé à m'accompagner, choqué par l'hypocrisie de mon père. Je l'avais prévenu mais il ne pensais pas que c'était à ce point. Enfin bon, en sortant du tribunal j'étais pas trop mécontente: la mesure est poursuivie jusqu'à ma majorité, mais j'ai encore réussi a esquiver leur putain de psycothérapie de mon cul et S. avait le droit de rester vivre chez moi. Je n'avais seulement pas pris en compte mon faux-cul de père, puisque c'est à la maison que les embrouilles ont commencé.

Dès qu'il nous a vu, mon père nous a pété un câble et annoncé que si le 15 décembre on avais pas trouvé chacun un taf ou un autre moyen que les Assedic de gagner de l'argent, il nous foutait tous les deux dehors avec la brigade des mineurs au cul. Le problème c'est qu'il a tous les droits de foutre S. dehors et que s'il me fout à la rue aussi, il y a détournement de mineur. Heureusement qu'il y a mon éduc pour arrondir les angles...

Vendredi, elle a organisé une espèce de discussion pour tous les quatre (mon père, elle, S. et moi), ce qui lui permettait en mêm temps de visiter l'appartement. Malgré notre réveil tardif un quart d'heure avant son arrivée, le rangement vite fait du bordel monstre que la chienne avait foutu pendant qu'on dormait et la recherche désepérée et vaine de bédo afin de pouvoir me taper ma douille du matin avant de devoir les affronter (évidement en un quart d'heure c'était perdu d'avance), ça c'est plutôt bien passé.

Quand mon éduc est arrivée, du coup, j'étais assise devant la télé, en train de boire mon café, la tête dans le cul, sans avoir pu me mettre quoi que ce soit dans le crâne. J'ai réussi à ne presque pas m'énerver, j'ai même cèder à quelques compromis et mon père nous laisse désormais jusqu'au 15 janvier pour trouver quelque chose. S. est confiant mais moi, les délais ça m'angoisse plus qu'autre chose et puis un mois et demis c'est tellement vite passé; on ne s'en rends pas compte...

Ce qui est bien c'est que depuis l'intervention de mon éduc, la situation à la maison semble moins tendue. Bon, c'était hier, mais j'espère que ça va un peu durer, parce qu'un peu de calme et pas de prise de tête quotidienne ça fait quand même du bien.

La denière nouvelle aussi qui m'a vraiment réchauffé le coeur est que mon frère s'est enfin trouvé un copine. C'est vrai que les déceptions arrivent à tout âge, mais je commençais à m'inquiéter un peu parce que ça faisait un petit bout de temps qu'il avait bloqué et qu'à quinze ans, à mon avis, on devrait en profiter à fond. Ça me fait plaisir de le voir à nouveau les yeux brillant et le sourire aux lèvre. Leur seul problème est la distance (Dijon-Paris) mais pour l'instant ça n'a pas l'air de trop les gêner alors j'espère pour eux que ce sera toujours ainsi.

Humeur: heureuse; enfin une journée sans prises de tête inutiles.
            inquiète; j'espère qu'on ne se retrouvera pas à la rue, mais putain J'AI PAS ENVIE DE TRAVAILLER et maintenant de toute façon, je n'ai plus le choix...